2018-2019 Le garçon et le poisson magique

Le garçon et le poisson magique, de Léonard EVERS

Théâtre musical pour jeune public d’après le conte des frères Grimm Le pêcheur et sa femme, créé par le Theater Sonnevanck en 2012.

Nouvelle production – création française

 

 

Les classes seront invitées à assister aux représentations en janvier 2019.

Nous remercions chaleureusement le département Jeune Public de l’ONR pour la mise à disposition des documents, qui ont été réalisés en collaboration avec Laurence GRAUWET, enseignante-relais à l’ONR.

 

Originalité de cette oeuvre : Le garçon et le poisson magique est un spectacle contemporain créé en 2012 pour une chanteuse et un percussionniste.

 

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Pour se préparer au concert, l’opéra vous invite à :

 

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Pour aller plus loin :

  • la voix d’opéra
  • découvrir les instruments et leur utilisation
  • écouter trois extraits pour avoir quelques clés d’écoute

Quatre vidéos ont été tournées afin de donner un aperçu de la musique qui sera jouée et du texte qui sera chanté et parlé lors du spectacle du Garçon et le poisson magique.

Ces vidéos vous permettront de préparer la venue de vos élèves au spectacle en appréhendant la portée de l’histoire et de ses sonorités.

Vous trouverez dans ce document quelques notions relatives à la voix d’opéra, une description des différents instruments et enfin, le texte en support des vidéos.

La voix d’opéra : le chant lyrique

Le Garçon et le poisson magique est un opéra ou théâtre musical pour jeune public comportant une voix de soprano ou de mezzo-soprano. Ces deux mots indiquent les hauteurs de voix (aigu et médium) appelés tessitures. Une tessiture représente une typologie vocale qui s’étend sur un ensemble de notes de manière homogène. Suivant les émotions recherchées dans la mise en scène d’un opéra et les rôles interprétés, une tessiture sera préférée à une autre. Par exemple, pour le rôle d’un jeune garçon, on prendra plutôt une voix aiguë chantée par une femme costumée et pour celui d’une vieille dame, une voix grave, parfois interprétée par un homme travesti.

La tessiture la plus élevée du registre s’appelle soprano, la plus grave, basse.

Pour les tessitures féminines ou les voix d’enfant, on retrouve de la plus aiguë à la plus grave : soprano, mezzo-soprano, alto et contralto.

Pour les tessitures masculines, on retrouve de la plus aiguë à la plus grave : contre-ténor, ténor, baryton, baryton-basse et basse.

Qualifier une voix d’« opéra » dite lyrique, c’est aussi évoquer des caractéristiques de timbre clair ou sombre, d’épaisseur,  de puissance,  de souplesse et de capacités d’endurance, de virtuosité.

 

La mise en voix du texte chantée et parlée du Garçon et le poisson magique est confiée à la soliste mezzo-soprano Claire Péron. Le texte peut être parlé avec un rythme déterminé ou indéterminé, passant d’une récitation « normale » à une voix plus élevée ou plus grave, autant de variations d’expression liées au livret lui-même. Les parties chantées offrent un aspect plus mélodique tout en s’appuyant sur les inflexions et les respirations de la prosodie.  

Présentation des instruments et de leur utilisation :

Visionner la vidéo explicative : https://youtu.be/3rSOlh-lDi4

 

Le marimba

Marimba avec résonateurs tubulaires

D’origine africaine, le marimba est le nom donné au grand frère du xylophone. Cet instrument au timbre doux est aujourd’hui très populaire en Amérique centrale. On l’utilise aussi dans la musique savante occidentale et le jazz par exemple.

L’instrument est composé de lames de bois fixées sur un cadre, lui-même fixé sur des pieds. Les lames de bois sont pourvues de résonateurs tubulaires (sortes de tuyaux rattachés perpendiculairement aux lames) ou de calebasses placées sous les lames (musiques extra-européennes) qui accueillent les vibrations et font résonner le son.

Pour faire sortir des sons plus aigus au marimba, une membrane bourdonnante est fixée sur la paroi du résonateur.

Le percussionniste frappe le clavier avec des baquettes pour produire le son. Chaque main peut tenir plusieurs baguettes !

 

Marimba avec calebasses

Calebasses

 

 

          

 

Le vibraphone

 

Le vibraphone fait aussi partie de la famille des xylophones mais ses lames sont constituées d’acier et rattachées à des résonateurs tubulaires.

Pour faire sortir le son, il faut, comme avec le marimba, frapper le clavier avec des baguettes.

Cet instrument possède en plus une pédale qui permet au son de résonner plus longtemps grâce à un petit moteur électrique qui entretient les vibrations.

 

 

Le wood-block

 

C’est un instrument dit « accessoire » durant le spectacle puisqu’il va participer à la sonorisation de l’histoire, par exemple pour imager les sabots d’un cheval ou le bruit des canards.

Il est constitué d’un ou plusieurs morceaux de bois que l’on frappe avec des baguettes en bois. Comme l’instrument est creux, le son va résonner à l’intérieur lorsqu’on le frappe.

 

 

La grosse caisse

La grosse caisse est constituée d’un fût cylindrique et de deux peaux ; elle se joue soit à la main avec une ou deux mailloches nommées « cigognes », soit au pied à l’aide d’une pédale. Comme la caisse claire, elle constitue un élément principal de la batterie. On la retrouve notamment dans les musiques de fanfare et d’orchestre classique. Dans le spectacle, elle est aussi utilisée à titre d’instrument accessoire pour figurer de gros bruits, des grands « Boum ! » grâce à sa puissance et à son ton grave.

 

 

La cymbale

La cymbale est un disque de métal avec une sorte de petit dôme en son centre. Pour produire le son, le musicien peut :

           Frapper à l’aide de baguettes la cymbale posée sur un pied (cymbale suspendue) ;

          Frapper deux cymbales entre elles pour les faire vibrer.

Au cours du spectacle, le percussionniste dispose aussi d’une cymbale munie d’une chaine de métal qui vibre avec elle et rend le son plus clair et diffus, comme des grains de sable qui s’entrechoquent : on l’appelle la cymbale ciselée.

 

 

La caisse claire avec timbre

 

La caisse claire se compose d’un morceau de bois cylindrique fermé de chaque côté par une peau synthétique. Comme elle repose sur un pied, un seul côté – « peau de frappe » – est percuté par les baguettes de bois. En dessous de la caisse, sur la peau inférieure, on fixe une bande de fils en métal appelé « timbre » ; le jeu devient alors plus puissant et la couleur sonore plus « métallique ». 

On l’a nommée « caisse claire » parce que le son produit est plus aérien et plus sec que celui de sa grande cousine la grosse caisse. Instrument important de la batterie, elle était à l’origine utilisée pour rythmer les marches militaires. Lors des défilés, le musicien la porte à l’aide d’une sangle.

 

 

Le tam-tam

un tam-tam

De la famille des cymbales, il est constitué d’un disque de bronze ou de cuivre dont les bords sont recourbés. On le suspend généralement par un cordon attaché à la partie haute du disque et on le frappe avec un bâton d’une longueur proportionnelle à sa taille et recouvert d’un feutre (tissu de poils ou de laine) appelé mailloche. Sa sonorité ressemble à celle d’une cloche, évoquant le calme et la méditation. Dans le spectacle, elle évoque l’immensité du château. Toutefois, à l’inverse de la cloche, cette sonorité s’étend sur plusieurs fréquences ce qui empêche d’identifier une note précise.

 

un gong

Il n’est pas à confondre avec le gong qui lui ressemble dans la forme mais qui possède en son centre un petit dôme (mamelon). Il produit un son d’une hauteur définie, comme la cloche, chaque gong ayant sa propre note suivant sa taille et sa composition.

 

 

Le flexatone

 

Instrument de percussion en métal, c’est un accessoire qui produit des sons « drôles » ou « inquiétants ». Dans Le Garçon et le poisson magique, il est là pour suggérer des bruits fantomatiques ou mystérieux. On l’utilise beaucoup pour les bruitages de dessins animés.

Le musicien a la possibilité de faire moduler la note métallique vers l’aigu grâce à la plaque que l’on courbe plus ou moins et qui résonne entre les deux baguettes situées de chaque côté de celle-ci.

 

L’archet

 

L’origine de son nom vient de son apparence de petit arc.

L’archet est une baguette de bois sur laquelle on va attacher une mèche constituée de crins de cheval. Il sert à faire vibrer les cordes d’instruments à « cordes frottées » à l’image du violon ou de la contrebasse. On applique de la colophane sur la mèche pour permettre la mise en vibration des cordes.

Dans la musique contemporaine, l’archet peut être utilisé pour frotter les lames de métal du vibraphone afin de créer de nouvelles sonorités. Le compositeur du Garçon et le poisson magique utilise ce mode de jeu dans son œuvre.

 

Les instruments du spectacle non présentés dans la vidéo

 

Chime

 

Le chime ou bar chimes est un instrument de la famille des percussions. Sa sonorité est légère et cristalline.

Des tubes en laiton de différentes longueurs sont suspendus à une barre ou un support circulaire. Lorsque ces tubes s’entrechoquent, les sons obtenus créent une atmosphère teintée de magie.

 

 

Le mélodica

 

C’est un instrument à vent dont on joue en soufflant dans le bec situé sur le côté du clavier pour produire les sons. On peut le comparer à l’harmonica à la différence qu’il possède un clavier. Chaque touche du clavier correspond à une note de musique plus ou moins aiguë. Pour jouer une mélodie, il suffit de souffler et appuyer sur une ou plusieurs touches du clavier en même temps.

 

 

Le pling-plong ou componium

 

Il s’agit de la traditionnelle boîte à musique que l’on retrouve jouée dans la rue les jours de marché ou de fête. Il suffit de tourner la petite manivelle pour entraîner le mécanisme : un carton composé de petits trous traverse la boîte grâce au mouvement de la manivelle et les trous « actionnent » et font résonner les petites lames d’acier. L’une des deux extrémités de la lame est libre de mouvement et se met à vibrer alors que l’autre extrémité est fixée à un support. Si l’on change les trous de place sur le carton, la mélodie change également, chaque lame ayant sa propre sonorité.

 

Petite et grosse valise

On peut taper dessus avec la main à plat (le son est plus ample, long et grave) ou avec le poing (le son est plus sec et résonnera moins).

 

Un récipient rempli de cailloux

Utilisé pour faire des bruitages dans l’histoire.

 

Ecouter 3 extraits de l’oeuvre :
1. Des chaussures
Le poisson bondit hors de l’eau :

https://youtu.be/7ujJrfBEnIc

Je t’en prie,

Mon poisson joli,

Donne-moi ce que je souhaite,

Cher poisson, montre la tête.

Oui ! Oui ! Le voilà qui nage vers moi.  Je vois le bout de son nez. Chut ! Il demande : qu’est-ce que tu souhaites ?

Des chaussures.

Poisson, je souhaite des chaussures !

Et puis…

Le poisson bondit hors de l’eau.  Il brille dans le soleil.  Tout autour de lui, des gouttelettes étincellent comme des diamants.

Jacob ouvre de grands yeux étonnés. Sans le remarquer, il se met à danser. Il saute… et lorsqu’il se retrouve sur ses pieds, ceux-ci sont chaussés.

 

2. Une maison
Une p’tite maison de brique :

https://youtu.be/7HT6WiZMQtw

Une p’tite maison de brique,

Volets blancs et cheminée.

Je rêve ou bien c’est magique,

Elle a même un jardinet.

Viens, viens, donn’ moi la main,

Viens qu’on la découvre !

Oh que c’est beau, tout ce que je vois !

Regardez ! Un lit géant, et des couettes en plume.

Oh, mon chéri j’en pleure de joie.

Pleure pas Maman !

Tout est à nous, ici nous pouvons rester toujours.

Touche comme c’est doux !

 

 

3. Du personnel
Nous sommes des gens d’importance :

https://youtu.be/gLeirE7giNU

Nous sommes des gens d’importance

Pouvant prétendre à une vie brillante,

Et il nous faut bien des vacances

Contre l’atmosphère oppressante du château, on l’a mérité.

Un beau voyage pour changer d’air.

Les vagues bleu

es, les cocotiers,

Sable blanc du bord de mer.

Puis faire du ski sur les sommets

Et glisser jusqu’en bas des pentes,

Aller en ville faire les magasins,

Des belles rues vivantes.

Puis au pôle sud, voir des pingouins,

E en Thaïlande des dauphins qui bondissent.

Enfin aller en Afrique.

Dompter des

lions qui rugissent.

Tout au fond du Pacifique,

Nous ferons de la plongée.

Et si la terre n’a plus d’secrets,

La lune n’est qu’à quelques heures de fusée !