LES CONTES DE LA MÈRE POULE

Programmes de 3 courts métrages animés iraniens

  

Le Poisson Arc-en-ciel
Réalisation : Farkhondeh Torabi, 1998,
Durée : 13 minutes
Éléments textiles découpés
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Shangoul et Mangoul 
Réalisation :  Farkhonded Torabi et Morteza Ahadi Sarkani, 2000
Durée : 17 minutes
Éléments textiles découpés et brodés
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Lili Hosak
Réalisation Vajiollah Fard-e-Moghadam, 1992
Durée: 16 minutes
Papiers découpés inspirés par des motifs de tapis


Sommaire 

1ère partie: Pour l’enseignant 2ème partie: Avec les élèves
  • Des informations sur les courts métrages
  • Quelques connaissances culturelles utiles
  • Des dossiers pédagogiques à consulter
  • Avant la séance au cinéma
  • La séance au cinéma et les films
  • Après la séance au cinéma
  • Affichage et mise en mémoire
  • Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques


POUR L’ENSEIGNANT

  DES  INFORMATIONS SUR LES COURTS-MÉTRAGES

Les 3 films sont sans dialogue. Les images, les attitudes et expressions des personnages, la bande-son (musiques et bruitages) suffisent pour  comprendre la trame narrative de chaque histoire.
Dans  chaque film, les personnages sont des animaux.
Les histoires ont en commun de mettre en valeur la force de l’amour, de l’amitié, de la solidarité et de l’entraide.
La technique d’animation des 3 courts-métrages est le stop-motion. (en savoir davantage)
Les personnages ont été réalisés avec des matières telles que du tissu (pour les poissons), de la tapisserie ou des tapis (pour la chèvre et ses chevreaux), des papiers découpés (pour le poussin et les autres animaux)

Le Poisson Arc-en-ciel s’inspire de l’album « Arc-en-ciel » de Marcus Pfister. Un petit poisson fier et imbus de sa beauté refuse de jouer avec les autres poissons mais appréciera leur aide et leur amitié lorsqu’il se retrouvera en difficulté.   (accéder aux photogrammes)

Shangoul et Mangoul . Dans ce court métrage, un loup trompe des chevreaux et s’introduit dans leur maison en l’absence de leur mère. La référence du film n’est pas  le conte  des frères Grimm  « Le loup et les 7 chevreaux » ,  mais le  « foufou qui n’en fait qu’à sa tête » issu de la culture iranienne.    (accéder aux photogrammes)

Lili Hosak raconte l’histoire d’un petit poussin audacieux qui tombe à l’eau.Pour le sauver, le coq et la poule vont demander l’aide des autres animaux. (accéder aux photogrammes)

 

 

  QUELQUES CONNAISSANCES CULTURELLES  UTILES 

La création cinématographique existe en Iran depuis 1900. Elle a connu des périodes fastes et des périodes difficiles, voire de censure, à l’époque du régime islamique.
Depuis le début des années 2000, la création cinématographique iranienne se porte bien,  ses films occupent une place sur la scène internationale et remportent des récompenses prestigieuses.(en savoir davantage)
Le cinéma d’animation naît en Iran en 1958. L’Iran est un des grands producteurs de films  d’animation du monde musulman.

Les 3 contes sont issus de la culture iranienne;  leur traitement s’appuie sur des éléments forts du patrimoine iranien et ont en commun de mettre en valeur la protection et la figure maternelles  (le féminin) et le travail autour du fil et du tissu. 

La création et la fabrication de tapis persans est une des richesses de l’Iran et représente un art à part entière. Dans l’art des tapis, chaque tapis est réalisé d’après un plan qui s’appelle le carton. Il indique la composition, l’agencement du décor et la disposition des motifs. Le carton est dessiné par un maître qui vend son dessin à un maître tapissier qui le fait fabriquer dans ses ateliers. Le tapis est composé de brins de laine noués autour sur une trame. Ces brins de laine forment les motifs et le velours. Ils existent différents types de noeuds, celui utilisé en Iran s’appelle le farsbâf (fars = persan). Un tapis persan de qualité moyenne compte 2 500 nœuds au décimètre carré (en savoir davantage).
Les 3 films font un clin d’oeil à l’art des tapis soit par l’utilisation de bouts de tapis  et d’éléments textiles pour la fabrication des personnages soit par le dessin très graphique dans Lili Hosak,  rappelant les motifs graphiques des cartons.

 

   DES DOSSIERS PÉDAGOGIQUES A CONSULTER   

  • Le site officiel de Maternelle et Cinéma offre des photogrammes, une bibliographie et le point de vue d’Hervé Joubert-Laurencin (enseignant de cinéma Université Paris 7)
  • Un dossier pédagogique réalisé par l’éditeur du programme
  • Une vidéo regroupant des informations culturelles et des pistes à adapter à votre séquence d’exploitation de la séance, réalisé pour Ecole et Cinéma de l’Isère

AVEC LES ÉLÈVES

Cette rubrique permet aux enseignants de se saisir de contenus et de démarches pour accompagner la réflexion, l’enrichissement, les connaissances des élèves dans la considération des films.
La page intitulée « Les incontournables d’une séquence autour d’un film au cycle 1″
donne des contenus indicatifs sur les leviers génériques d’une éducation artistique, culturelle et sensible autour du cinéma.  A consulter, à exploiter ! 
Les rubriques ci-dessous donnent les recommandations pour les films du programme  Les Contes de la mère poule.
Les deux pages d’approche pédagogique se complètent.

   AVANT LA SÉANCE  

Mettre les élèves en appétit et en attitude d’une séance au cinéma. Pour cela, s’appuyer sur le document présentant les incontournables à aborder.

Présenter quelques éléments du programme « Les contes de la mère poule »

  1. Autour des particularités du programme

Les 3 films peuvent être considérés par les élèves comme une seule histoire.
Il sera donc important de présenter le principe de 3 films, de 3 histoires différentes et autonomes.
Pour cela:

  • Donner les titres de chaque court-métrage.
  • Donner de brèves explications sur ce ce qu’est un titre et un générique. Dans le programme, le générique encadre chaque film et facilite donc le passage d’une histoire à l’autre pour les enfants. (Attention génériques en écriture perse)
  • Indiquer les personnages de chaque histoire.
  • Laisser supposer un contenu narratif (ou donner quelques lignes)sans pour autant déflorer les histoires.
  • Annoncer que les personnages ne sont pas des vrais animaux mais des animaux que l’on a fabriqués et que l’on a fait bouger sous la caméra.
  • Rappeler que les films racontent des histoires et que les histoires appellent des émotions variés (peur / gaieté / malaise / etc.)

…………..2.Autour de l’affiche 

Son observation contribue à entrer en complicité avec le film, avant le film (accéder à l’affiche), elle est donc disponible pour les élèves, largement avant la séance:

  • Elle est affichée dans la classe, à hauteur d’élèves de manière à ce qu’ils accèdent tous.
  • Elle fait l’objet d’échanges spontanés entre élèves
  • Elle fait l’objet d’échanges structurés et structurants, dans une séance conduite par l’enseignant (petit groupe ou groupe-classe)

Dans cette séance, la « lecture » d’image permet de:

  • Utiliser le vocabulaire spécifique à l’image (premier plan / arrière plan). Cette compétence est attendue de l’enseignant et, petit à petit des élèves 
  • Décrire les personnages représentés pour mettre en évidence la manière dont ils sont représentés : formes et postures  / techniques, matériaux et couleurs de représentation,  dans un lexique relevant du langage plastique
  • Comparer avec des animaux connus pour présumer « qui sont ces personnages animaux »
  • S’intéresser à l’écrit : typographie / place dans l’affiche / sens et contenu
  • Lire l’écrit et mettre en relation avec les informations déjà entendues et retenues
  • S’attacher au mot et à la notion de « Conte » et, avec les élèves de moyenne et grande sections à l’expression « être une mère poule ».

…………..3. Les planches de photogrammes disponibles sur le site officiel de Maternelle et Cinéma peuvent être présentés aux élèves et commentées avec eux. Elles peuvent aussi être mises à disposition des élèves, sans être commentées; en affichage, dans un cahier spécifique ou dans le cahier de la classe.

…………..4Les histoires qui inspirent deux des courts-métrages du programme peuvent être lues aux élèves ou leurs albums mis à disposition dans la bibliothèque (coin-lecture) de la classe.
Ceci ne s’impose pas et ne s’impose pas forcément à tous les élèves. En effet, l’enseignant peut choisir de n’offrir ces lectures qu’à certains élèves ciblés qui y trouveront  une facilitation d’accueil et de compréhension des films.

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   LA SÉANCE et LES FILMS   

        Le Poisson Arc-en-ciel
Voir le film  (ici)
Les élèves y apprécient
  •  Une histoire facile (peut-être déjà connue)
  • Les images colorées
  • Les jeux de déplacements colorés et chorégraphiés 
  • L’imaginaire véhiculé par les  images et la musique
Les élèves y découvrent
  • Une facilité de compréhension 
  • Les différences entre un film et un album
  • L’absence de texte, de paroles remplacés par l’action  
  • Une animation faite d’un matériau qu’ils connaissent (tissus et rubans de couleur)
Les élèves y éprouvent (et y apprennent)

 

  • Comment les rythmes de la musique et des images engagent une histoire
  • Des organisations spatiales multiples dans les déplacements (ronde / alignement / etc)
  • La gamme des plans (plan général / plan rapproché / gros plan) et  leurs effets
  • La notion de premier pan, arrière-plan
        Shangoul et Mangoul
voir le film (ici)

Les élèves y apprécient
  •  Une histoire facile (peut-être déjà connue)
  • Les images colorées, une gamme et des nuances de couleur
  • Le suspens 
  • L’imaginaire véhiculé par les  images et la musique
Les élèves y découvrent
  • Une facilité de compréhension 
  • La trame narrative d’un conte
  • L’absence de texte, de paroles remplacés par l’action  et par la musique
  • Une animation originale
Les élèves y éprouvent (et y apprennent)

 

  • Comment  la musique influe sur nos émotions 
  • Des moments de peur avec la possibilité d’une mise à distance de la peur
  • Les sensations et le plaisir d’être rassuré
  • La notion de point de vue (de face, en plongée)  et  ses effets. 
  • La gamme des plans (plan général / plan rapproché / gros plan) et  leurs effets
  • La notion de premier pan, arrière-plan
        Lili Hosak
Voir le film  (ici)
Les élèves y apprécient
  •  Une histoire émouvante 
  • Les images colorées
  • Le suspens 
  • Les émotions véhiculées par la bande-son
Les élèves y découvrent
  • Une facilité de compréhension 
  • Une morale à hauteur de leur sensibilité
  • L’absence de texte, de paroles remplacés par l’action  et par la musique
  • Des personnages simples représentés dans une technique et des matériaux connus (papier découpé)
Les élèves y éprouvent (et y apprennent)

 

  • Comment  la musique influe sur nos émotions 
  • Des moments de peur avec la possibilité d’une mise à distance de la peur
  • Les sensations et le plaisir d’être rassuré
  • La gamme des plans (plan général / plan rapproché / gros plan) et  leurs effets

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    APRÈS LA SÉANCE   

Les séances de retour sur la rencontre avec les films peuvent s’envisager films par films. Elles peuvent aussi être proposées avec des entrées par problématiques : cinématographiques, techniques, narratives, « morales » et engager alors des comparaisons entre les films. Cette manière de faire s’adresse  plutôt aux élèves de grandes sections et peut intervenir en suite d’une analyse films par films.

Films par films:

  1. Les émotions ressenties
    Inviter les élèves à parler spontanément des films et de leurs plaisirs, déplaisirs, peurs, sentiments de sécurité, etc.
    L’enseignant enrichit le vocabulaire en offrant de nuancer les émotions.
    Accéder à un lexique des sentiments et émotions
  2. Les personnages
    Inviter les élèves à citer les personnages en vrac selon leur mémoire ou leur préférence. L’enseignant facilite ce moment  à l’aide d’images qui permettent un souvenir plus clair ou par un jeu de devinette « je pense à …. (attention la devinette se prépare, comporter de réels indices et partir d’indices très larges pour se resserrer au fur et à mesure), dans  quelle histoire était-il ? »
    Inviter les élèves à parler de leur personnage préféré en argumentant leur choix. Ce choix peut être affectif, lié au rôle dans la narration, lié à l’attitude et aux mouvements, à l’esthétique et au procédé créatif. Ce moment est plus profitable en groupe d’élèves restreint; l’enseignant peut alors affiner la discussion autour des choix possibles cités. L’enseignant donne aussi son choix en argumentant, il sert ainsi de modèle du discours.
    A l’aide d’images (photogramme) classer les personnages par film.

    Décrire les rôles dans la narration, ébaucher des traits de caractère, décrire les aspects physiques, les attitudes, les procédés créatifs utilisés par les metteurs en scène pour les différents personnages. La comparaison des personnages est toujours un moyen efficace pour faire émerger les caractéristiques propres à  chacun.
  3. Les lieux
    Inviter les élèves à citer les lieux des différentes actions en vrac puis film par film
  4. Les histoires
    Les élèves retracent les histoires dans leur chronologie. L’enseignant peut faciliter (selon les compétences des élèves)  ce travail en apportant (lisant) des phrases clés qui vont faciliter l’organisation des récits (attention ces phrases se préparent. Elles peuvent être plus ou moins complexes. Par exemple: le sujet de la phrase est un nom de personnage ou est un pronom).
    Les élèves décrivent les solutions apportées dans les films pour résoudre les problèmes. Les notions de solidarité, d’entraide doivent émerger de ce moment mais aussi les questions de dangers, de prudence, de risques.
    Un débat à hauteur de compétences d’élèves est engagé sur ces questions.
  5. Les techniques et particularités filmiques
    Inviter les élèves à évoquer la particularité plastique de chaque film.  Dans cette phase l’ enseignant exige la précision et pousse l’examen par l’activation de la mémoire, par la présentation de courts extraits,  par l’observation des photogrammes:
    → Description des personnages selon les éléments du langage plastique (couleur / forme / matière).
    → Hypothèses sur les procédés de création des personnages (peinture ? photo ? modelage ? etc.).
    → Recherches et éclairages sur les techniques et les matières utilisés. Des photogrammes seront utiles lors de cette recherche. L’enseignant peut aussi mettre à disposition des élèves des matières diverses (plastique / tissu / cuir/ fourrure / laine / rubans / etc.) pour pallier la perdition liée à la représentation sur l’image et dans le film.  De plus, le souvenir des élèves est instable et leur attention pendant le film n’est pas forcément portée sur ces données.
    → L’enseignant explique, à hauteur de compréhension des élèves, pourquoi les réalisateurs ont utilisé ces matériaux ou ces formes en particulier.
    (voir ci-dessus § Connaissances culturelles utiles)
    → Retour sur les bandes-sons – des histoires « sans parole » mais des sons éloquents → Réécouter les bandes sons. Caractériser les sons. recenser ce qui remplace la parole. → Émettre des bruissements, des gémissements, des murmures, des chuchotements, des gazouillis pouvant évoquer le plaisir, le sommeil, le contentement, la peur, la douleur, la colère, le désespoir, etc. : En collectif/en individuel. Selon son envie (les autres doivent deviner)/selon une contrainte donnée.  Créer des petits dialogues.
    Documents utiles:
    Revoir le film Le Poisson Arc-en-ciel (ici)
    Revoir le film Shangoul et Mangoul (ici)
    Revoir le film  Lili Hosak (ici)
    Un extrait de la bande dans une vidéo (06:00) de Emannuel Burlat pour Ecole et Cinéma 38 (programmation de  2013/2014)

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    AFFICHAGE ET MISE EN MÉMOIRE   

Une mise à disposition de ressources est indispensable,  tout au long de la séquence proposé par l’enseignant.
Ces ressources anticipent la séance au cinéma et mettent les élèves en appétit des films, elles soutiennent la mémoire après la séance et facilitent l’analyse des films.
Un espace leur est alors réservé dans la classe.
Il est à minima espace d’affichage.
On y trouve:

  • l’affiche (accéder à l’affiche)
  • les titres des films
  • des photogrammes (accéder aux photogrammes sur le site officiel de Maternelle et Cinéma )
  • des photos de la « sortie » au cinéma
  • des photos de la salle (extérieur et intérieur)
  • des productions d’élèves en lien avec les films
  • la liste du vocabulaire utile et des mots nouveaux acquis
  • des images de tapis persans + un mini tapis
  • en parallèle, le photogramme de Mangoul et Shangoul et une reproduction de l’oeuvre de Georges De La Tour (1593-1652), Le Nouveau-Né, 1648, pour le plaisir des images et pour des constats personnels

L’espace-cinéma est plus intéressant et attrayant s’il est ambitieux et comporte quelques tables et chaises, quelques boîtes qui servent au rangement, du matériel et des papiers (cahiers) pour dessiner, des supports pour échanger et retrouver le vécu.
Il devient un espace  utilisé  pour « parler », voir, retrouver les films et réfléchir le cinéma. L’élève y trouve ce qui abonde sa pensée, son imaginaire, ce qui fabrique de la connaissance autour des films et du cinéma, ce qui engage le plaisir de communiquer.
Le matériel présent dans l’espace est renouvelé en fonction des objectifs de l’enseignant (activité d’activation de la mémoire  / activité de langage / activité de production plastique / etc.)

En lien avec ce programme de films, on y trouve:

  • des photogrammes en plusieurs exemplaires à la disposition des élèves
  • des étiquettes portant les titres des films
  • les personnages principaux des films (découpés dans des photogrammes agrandis), renforcés et plastifiés et idéalement posés ou piqués sur des supports afin de tenir debout
  • 3 boîtes:  chacune est réservée (images et titre) à un film
  • des jeux de tangram
  • des papiers, des crayons de papier et des crayons de couleur
  • L’album « Arc en Ciel, le plus poisson des océans » Marcus Pfister Ed. Nord-Sud

En lien avec ce programme de films, l’enseignant  propose aux élèves de :

  •  reconstituer, rejouer certaines  scènes du film avec les personnages (figurines de carton) ou inventer d’autres scènes. L’enseignant invite les élèves à s’appuyer sur les caractéristiques des films (notamment la particularité de la bande-son)
  • classer dans les boites tous les éléments des films (1 boite/film)
  • inventer des personnages aux formes géométriques
  • inventer un carton de tapis avec des formes géométriques
  • retranscrire un titre

Attention, Permettre une fréquentation de cet espace en autonomie engagent des plaisirs, des  manipulations  et des échanges entre pairs qui n’auront l’impact escompté sur les apprentissages des élèves qu’à condition que les moments en autonomie soient encadrés de temps de structuration, d’activation de la mémoire en présence de l’enseignant et de temps d’échanges structurés, dans des moments collectifs.

A consulter: Projet départemental « Espaces dédiés et Littératie »

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   AGIR, S’EXPRIMER, COMPRENDRE A TRAVERS LES ACTIVITÉS ARTISTIQUES   

Un des points communs des films et surtout un des enjeux plastiques est l’utilisation de textiles ou de motifs en lien avec le textile iranien.

1. Les prolongements en arts plastiques peuvent être pensés et organisés autour dexplorations et créations avec des fibres et des matières textiles.
Elles seront une alternative avantageuse aux activités de dessin et de peinture.
Elles offrent aux élèves de:

  • toucher, apprécier des qualités de matières diverses
  • éprouver la résistance, la souplesse, la douceur, la rugosité, la fragilité, la flexibilité, …, des matières
  • exercer une motricité fine et chercher une efficacité de gestes
  • associer des couleurs     
  • mêler des textures
  • réaliser des compositions originales

Elles permettent d’exercer des gestes ancestraux pour  des créations textiles (tissus / tapis / tentures), en lien étroit avec les enjeux des films  

  •  tisser (accéder à document d’aide pour l’enseignant)
  • nouer, lacer, ligaturer, enrouler autour d’une trame comme un canevas à gros trous, la palissade de la cour d’école, un grillage en plastique (en vente dans les enseignes de distribution pour la construction, le bricolage, le jardinage).

Elles s’intègrent à l’imaginaire des élèves
Le tissu est un matériau qui contribue à la création plastique. Il est une composante  essentielle de la vie et contribue au patrimoine de l’humanité; le tissu habille, protège, tient chaud.
En tant que matériau plastique, il accepte des transformations, déformations, modifications. Il peut être travaillé à plat ou en volume et s’associe à d’autres matériaux.

Suggestion de séquence autour du tissu:

→ Réaliser une collection de morceaux de tissus
→ Les comparer = Dire ce que l’on ressent en les touchant, en les humant, en les caressant, en les écoutant, en les regardant
→ Leur adjoindre une fonction, un souvenir, une envie.  Ex: une étoffe de fête, une étoffe de consolation, une étoffe de maison, une étoffe de sommeil, etc. 
→ Les comparer en les décrivant tout en ayant soin d’utiliser le langage plastique (couleur / texture / lignes / motif) 
→ En manipulation libre et/ou accompagné de suggestions, utiliser les éléments de la collection pour des actions directes sur le tissu: froisser / plier / déchirer / couper / tordre / mouiller / défroisser / nouer / tresser /etc.
→ Constater les possibilités d’intervention sur le matériau; le vocabulaire précis sera utilisé  (par l’enseignant, puis par les élèves) pour donner les qualités, les propriétés et caractéristiques plastiques des différents tissus. Ces constats sont consignés dans un cahier de… ou sur un panneau ou un tableau.
→ Utiliser les éléments de la collection pour une production personnelle ou collective, à plat ou en volume. Attention, la production devra faire apparaître différentes textures, couleurs, épaisseurs de tissus et différents traitements apportés aux tissus (tresser / nouer /etc.) en lien avec les explorations faites.
L’enseignant peut donner une contrainte de réalisation ou laisser les élèves définir la leur.
→ Observer les productions et s’engager dans des échanges verbaux sur les intentions de travail, sur les  matériaux et gestes utilisés, sur les effets obtenus.

A cette séquence s’associe  un enrichissement notoire de vocabulaire:
Accéder à un lexique des sentiments et émotions
Accéder à un  lexique des propriétés des matières, des lignes et des formes
Accéder à un document sur les gestes avec du textile, conçu par Nicole Hodcent, chargée de mission au Service culturel pour les publics des musées d’Angers.
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2. Des dossiers pédagogiques présentent des pistes en lien étroit avec Lili Hosak, pour la création de carton pour tapis avec des formes géométriques
 un dossier pédagogique 
 (pages 20 à 23)
un dossier-enseignant  créé par Cinéparc pour le dispositif Ecole et Cinéma 63 avec des pistes pages 14 et 15.
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3. Des dossiers pédagogiques présentent des pistes autour du poisson Arc en Ciel.

  • Exploiter les couleurs et la composition du poisson Arc en ciel, dans une vidéo (05:29 à 05:42) de Emmanuel Burlat pour Ecole et Cinéma 38 (programmation de  2013/2014)
  • Réaliser un poisson Arc en ciel sur le site de Patrick Straub, ancien coordinateur pour Ecole et Cinéma 67 (programmation de 2005/2006)

Attention, pour que ces activités soient créatives et chargées d’expression personnelle des élèves, il est préférable d’utiliser des formes de poisson créées par les élèves plutôt que de leur imposer une forme stéréotypée pré dessinée par l’adulte.
Les recherches de formes font l’objet de séances précédant celles proposées dans les dossiers ci-dessus. Si les formes produites sont « petites », elles peuvent être agrandies au photocopieur avant de servir les séances citées dans les dossiers.
Suggestions de documents utiles aux élèves:

  • Mettre à disposition des élèves, des images de poissons puisées dans des magazines spécialisés ou sur l’Internet
  • Mettre à disposition des élèves, le livre Zoologique de Joêlle Jolivet, Editions Seuil Jeunesse
  • Verbaliser avec eux les formes, les couleurs et l’organisation générale des poissons représentés sur des images avant la réalisation picturale.

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  D’AUTRES PISTES POUR D’AUTRES OUVERTURES CULTURELLES  

  • Un travail autour du loup engage les arts du langage et les arts plastiques
  • Une attention au message d’appel au secours symbolisé par des pictogrammes, dans le film Lili Hosak, peut déclencher une séquence autour de la notion de message et d’encodage
  • A partir de l’écriture vue lors des génériques, constater la différence avec l’écriture de notre culture et engager des recherches et des activités graphiques et plastiques sur les différentes écritures


 Fabienne PY  —  Conseillère pédagogique en arts visuels  —
Coordinatrice MetC67 / EetC67
_______    DSDEN du Bas-Rhin   _______

Publié le 03/09/2019