MAX ET LES MAXIMONSTRES

 

 

Max et les Maximonstres, 2009
Spike Jonze, Etats-Unis       max
Film en couleur, 101 minutes

Adaptation du livre homonyme de Maurice Sendak, 1963

 



 

LE FILM

Max et les Maximonstres sur le site Nanouk, site pédagogique de « Enfants de Cinéma », partenaire du dispositif « École et Cinéma »

Le point de vue sur le film rédigé pour le site Nanouk, par Raphaëlle Pireyre, critique de cinéma,

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Voir le film



 

L’AFFICHE

 

Disponible en grand format sur le site Nanouk, site pédagogique d’Enfants de cinéma



 

MOTS-CLÉS

Enfance, mal-être, colère, conflits parents/enfant, monde fantastique, monstres gigantesques, roi, régner, péripéties, relations humaines, émotions, transgression, déception, voyage initiatique.



 

ADAPTER UN ALBUM POUR LE CINÉMA

_____   L’album   _____
Max et les Maximonstres, Maurice Sendak
Ed. L’Ecole des Loisirs
Publié en 1963 aux États-Unis, sous le titre Where the Wild Things Are (Là où se trouvent les choses sauvages).
A l’époque le livre surprend; il présente une image révolutionnaire de l’enfance : l’enfance avec ses conflits, l’enfance avec ses fantasmes, l’enfance « monstrueuse », complètement opposée à l’image douce et sucrée de l’enfance, véhiculée par la littérature et le cinéma.
L’album fait partie des « classiques » de la littérature enfantine et de la liste des livres référence pour le Cycle 2.
L’album a été adapté en opéra en 1980, en dessins animés en 1973, en 1982 et en 1988, en ballet en 1997 et en film en 2009.
Pour des informations sur l’album et pour le feuilleter, visiter le site de l’éditeur
Pour des éclairages sur l’album, visiter Wikipédia
_____   L’adaptation de l’album en film   _____
De nombreuses œuvres littéraires (romans, contes, bandes dessinées, biographies)  ont été adaptées par des metteurs en scène pour le cinéma.
Ces adaptations sont plus ou moins fidèles à l’œuvre de départ mais, quelle que soit la volonté de fidélité,  toute adaptation cinématographique engage quelques différences:
  • La plus importante est imposée par la notion de durée.
    L’histoire dans un album se raconte en quelques pages dont la lecture dure au maximum 1/2heure. L’histoire d’un film se déroule en 1h, parfois davantage (ici 101minutes).  Le metteur en scène est donc tenu de rajouter des péripéties ou d’étirer ceux de l’album, de rajouter des personnages et de développer des scènes présentant la psychologie et les émotions des personnages, pour donner de l’amplitude entre le début et la fin de l’histoire.
  • La deuxième différence est liée au public ciblé. Il nous faut constater que, souvent,  même si l’œuvre originelle est destiné à un public enfant, le film, lui, s’adresse souvent autant à un public adulte.

______    Spike Jonze a souhaité rester  fidèle à l’album écrit par Maurice Sendak mais il tient à souligner qu’il n’a pas conçu le film comme un film pour enfants mais comme un film sur l’enfance.
Lire les commentaires sur le site Nanouk

 

______  Pour l’année 2017/2018, le film a été programmé dans un parcours autour de l’enfance et de la place de l’enfance au cinéma. Les pistes pédagogiques développées sur cette page sont organisées autour de cette problématique.
Une autre approche pour déchiffrer le film pourrait se baser sur une réflexion autour de l’adaptation de textes littéraires pour le cinéma.
Quelques  pistes sur la transposition du livre en film sont données.
Elles servent l’analyse du film et l’appréciation de la place de l’enfance au cinéma.

Avec les élèves :

Quelques pistes pour prendre en compte l’adaptation de l’album pour le cinéma :

  • Comparer le début de livre et le début de film. Constater que les bêtises de Max, au début de l’histoire dans l’album, occupe un temps très court. Maurice Sendak  laisse le lecteur libre de son interprétation face au comportement de Max.
    A l’inverse, dans le film, les bêtises de Max sont explicitement mises en scène.
    On peut les considérer comme les scènes qui se dérouleraient avant la scène d’ouverture de l’histoire dans l’album.
  • Rechercher d’autres scènes que  le film amplifie.
  • Rechercher des scènes du film qui n’apparaissent pas dans l’album.
  • Rechercher les personnages du film qui n’apparaissent pas dans l’album.
    • Dans l’album les monstres sont relativement uniformes et non identifiés. Le film propose des monstres repérés, ayant chacun un nom, une personnalité qui influe sur le déroulement de l’aventure de Max. Ce constat prépare le travail sur les personnages (voir pistes ci-dessous).
    • Dans l’album, il n’y que la maman (re)présentée comme personne participant de l’environnement familial de Max. Le film présente des scènes dans lesquelles Max est en relation avec d’autres membres de la famille et d’autres personnes liées à la famille. Ces scènes décrivent les comportements de Max et conduisent donc le spectateur à mieux déceler son mal-être.
  • Choisir une scène présente uniquement dans le film. La transformer en une scène pour l’album. Ceci suppose:
    • un texte narratif court et correspondant à la structure d’un texte narratif d’un album,
    • éventuellement des dialogues à adapter,
    • mais aussi une illustration suffisamment éloquente pour enrichir le texte et le compléter.
 Les enseignants désireux d’aller plus loin dans la comparaison entre l’album et le film peuvent prendre appui sur les pages 67 et 68 de la brochure conçue par L’École des Loisirs, consacrée à Maurice Sendak (L’École des Lettres N°3 / 2009-2010).
Télécharger la brochure  ici


DES PISTES PÉDAGOGIQUES AUTOUR DU FILM

 

 ___  Les Maximonstres ___

_____   Les personnages    _____

Le film donne aux monstres une place prépondérante.
Cette importance se traduit dans:

  • la durée de la compagnie de Max et des Maximonstres
  • une présence morale des Maximonstres
  • la mise en valeur de leurs relations, de leur fonctionnement social
  • la manifestation de la profondeur de leurs ressentis.

En effet, alors qu’ il a respecté l’aspect physique des Maximonstres dessinés par Maurice Sendak, le  metteur en scène renie  leur uniformité et leur absence de caractères dans l’oeuvre originelle.  Il donne à chaque Maximonstre,  une personnalité marquée et peut ainsi développer un réseau remarquable de relations et d’émotions entre-eux mais aussi de chacun avec Max.

_____   Maximonstres,  maxi-monstres,  monstres au maxi

Le choix du nom générique – Maximonstres – se fait au moment de la publication du livre en France, en 1967, par l’éditeur Delpire.  Il est la traduction de Wild things, à savoir – Les choses sauvages –

Ce choix de nom est à considérer pour entrer dans la réflexion autour du film.

Avec les élèves :

  • Émettre des hypothèses sur le nom Maximonstres.
    Des propositions peuvent être faites aux élèves, afin d’enrichir leur propositions spontanées. Un document sous forme de phrases autour du nom Maximonstres est disponible: Document_nom_maximonstres
    Il peut être épuré ou enrichi par l’enseignant, en fonction du niveau de sa classe et du niveau de compétences des élèves.
    Il peut être utilisé de différentes manières selon les intentions et les objectifs de l’enseignant :

    • Lecture des propositions par l’enseignant et recueillement des avis des élèves dans un moment d’oral collectif.
    • Distribution de la fiche, 1 fiche par élève.  Chaque élève coche les propositions qui lui semblent les plus pertinentes (l’enseignant peut imposer une quantité limitée). La mise en commun permet d’établir les propositions les plus choisies et de recueillir les justifications  des élèves.
    • Les propositions sont distribuées sous forme d’étiquettes (découpées) aux élèves répartis en petit groupe (4, 5 élèves). 1 jeu d’étiquettes par groupe. Les élèves discutent entre eux pour  retenir 5 propositions parmi toutes les propositions disponibles. La mise en commun permet de recueillir les avis,  les justifications et les arguments des élèves.

_____   Des monstres pas si monstrueux

L’aspect physique des Maximonstres du film est conforme à celle de l’album.

Ils ont de monstrueux, leur taille (au regard de la taille de Max).
Leurs griffes, leurs cornes, leurs crocs éventuellement leurs écailles leur donnent un caractère effrayant. Le mélange de composition de leur corps en fait des personnages fantastiques, des chimères. Pour autant, ils n’apparaissent ni trop menaçants, ni trop farouches. La qualité de leur pelage, les couleurs de leur peau, leur regard, leur démarche en font des personnages plutôt attachants.

Voir les commentaires sur le site Nanouk

Avec les élèves :

  • Décrire chaque Maximonstre en retrouvant et nommant des éléments d’animaux connus,  en utilisant un vocabulaire riche et précis pour qualifier leur aspect physique. Un document d’aide composé de mots et surtout d’adjectifs serait à mettre  à disposition des élèves.
    La description doit comporter au moins une phrase portant sur le caractère du Maximonstre.
    Un travail en groupe est possible; chaque groupe décrit alors un Maximonstre.
  • Imaginer d’autres Maximonstres.
    L’enseignant peut exploiter le film, dans le cadre de son enseignement en arts plastiques = Proposer une séquence autour de la réalisation de monstres fabuleux; personnages inspirés des Maximonstres.
    Contraintes posées: le personnage doit être un hybride, relativement terrifiant
    Techniques et procédés créatifs à privilégier pour un travail en deux dimensions: décalquage / découpage et collage / frottage  / dessin.   La mixité des techniques permet de produire des effets plus originaux.
    Matériaux et matériel utiles : images de magazines et  photocopies d’animaux / images de textures (pelage / plumage / carapace / écailles / métaux / minéraux / feuillage / etc.) / papier calque et crayon de papier /  colle / ciseaux / crayons de couleur

_____   Des monstres légitimistes et civilisés

Les Maximonstres vivent ensemble et leur vie est organisée selon un fonctionnement que Max ignore; ce qui le met en danger.
Et ce, d’entrée de jeu puisque le monde des Maximonstres s’annonce, dès son arrivée,  comme un monde cannibale.  Judith, lui énonce une loi  « Quand on a un problème, on le mange ».  Pour contrer le risque d’être mangé, Max va bluffer, s’attribuer des pouvoirs.

Intronisé roi, Max érige la sauvagerie en loi et  impose son mode relationnel habituel.
Il est à l’aise dans un univers monstrueux, sauvage.
Mais, Max va vivre une situation totalement contraire à celle qu’il vit dans sa famille, les colères, les excès d’humeur, la sauvagerie font partie de la vie des Maximonstres, cela va le déstabiliser.   I
l va  déchanter,  se faire prendre à son propre piège.
Progressivement,  il va découvrir qu’il ne peut pas tout maitriser
, qu’il ne connait pas toutes les règles du monde organisé des Maximonstres.

Car, sous des apparences de sauvagerie, la vie sociale des Maximonstres est organisée par des règles.
Les Maximonstres  respectent scrupuleusement ces règles et vont reprocher à certains moments à Max de ne pas les reconnaître, ni les respecter.

Avec les élèves :

  • Repérer quelques règles d’organisation de la vie des Maximonstres
  • Les édicter sous forme de règles de vie
  • Établir une liste de mots (noms communs / verbes / adjectifs ) relatifs à la sauvagerie. Cette liste pourra s’enrichir au fur et à mesure des lectures, des situations vécues, des exploitations des films du parcours
    Avec les élèves de C3, classer ou hiérarchiser les mots de la liste
  • Créer un règlement fictif de règles de vie sauvage. Créer un règlement fictif de règles de vie « civilisé ». (Une transposition de l’un vers l’autre peut être une activité profitable.)
  • Travailler ou retravailler autour des règles de vie régissant l’organisation de la classe, l’organisation de la cour
  • Faire lien avec l’enseignement moral et civique, autour des notions de lois, règles et justice. Voir dossier d’accompagnement sur le site Eduscol

_____   Un réseau de relations, Une famille pour Max (?)

Parallèlement aux difficultés de vie organisée dans le monde des Maximonstres, Max va aussi être confronté à un réseau de relations faits d’émotions, de jalousies, de désarrois. Il va vivre avec les Maximonstres, des situations proches de celles qu’il vit en famille.

Max va entretenir des relations privilégiées avec certains  Maximonstres. On pourrait presque considérer qu’il va trouver auprès des Maximonstres, un papa, une maman, une soeur qui vont l’aider à grandir.

Il va devoir comprendre et gérer les relations qu’il a avec chaque Maximonstre et , de surcroit, en tant que roi, il va devoir comprendre et gérer les relations  difficiles entre les Maximonstres (disputes / jalousies/ exclusion plus ou moins choisie /etc).
Les monstres sont, comme Max, victimes de changements d’humeur.  Le  film en mettant  en scène  les humeurs imprévisibles des Maximonstres, offre de comprendre  la manière dont chacun les gère selon sa personnalité et la manière dont  le groupe les subit et doit les gérer.
Un vrai apprentissage pour Max mais aussi pour les élèves.

Avec les élèves :

  • Repérer différentes émotions manifestées par les Maximonstres
  • Les décrire, telles que vues dans le film
  • Les décrire telles que déjà ressenties personnellement
  • Les décrire de manière générique et les nommer
    Un document recensant quelques émotions peut être utile à l’enseignant pour élargir son. Il peut être  mis à disposition des élèves pour y retrouver des émotions présentes dans le film et enrichir leur vocabulaire
    Pour le cycle 2,  accéder à un module de travail autour des émotions dans les albums
    Au cycle 3, en se basant sur le lexique des émotions, un travail sur des nuances d’émotions, d’affects est à envisager. Le film  explore beaucoup d’affects et leur apporte des nuances, selon qu’elles sont vécues par Max ou par les Maximonstres. Cette analyse peut être portée par les élèves de cycle 3.
  • Repérer quelques relations particulières entre Max et les Maximonstres

 

Un des enjeux de l’histoire que le scénariste a choisi de mettre fortement en valeur est l’analogie  entre la « famille » des monstres et la vraie famille de Max.
Les élèves seront rendus attentifs au fait que Max va vivre avec les monstres des passions similaires à celles de sa vie familiale et que cette expérience offre à Max de prendre du recul par rapport à ses passions,  de les comprendre et de les maitriser.

Le travail sur les émotions sert  l’analyse des relations au pays des Maximonstres et, par ricochet, l’analyse des relations familiales.
Ceci permet de mieux cerner le malaise de Max.

 ___  Le malaise de Max ___

_____   L’âge de raison et pourtant, le temps des bêtises    _____

S’appuyant sur son physique et sur sa psychologie, on pourrait situer l’âge de  Max entre 7 et 10 ans.
Une période dite de latence psychologique, au cours de laquelle se mêle un calme apparent et une grande fragilité due à un certain nombre d’ambivalences:

  • une volonté  de s’ouvrir vers l’extérieur, de créer un tissu social personnel se combine avec  un  besoin impératif de la présence et de l’attention rassurantes des parents
  • l’âge dit de raison  permet aux enfants de cet âge  de mettre les choses à distance, de comprendre les notions de bien et de mal, de justice et d’injustice mais cette période se combine avec l’égocentrisme de la petite enfance encore présent
  • une imagination débordante  engage les enfants entre 7 et 10 ans  à inventer des histoires auxquelles ils croient et pour lesquelles ils sont prêts à mentir pour les « vendre » aux autres, et ce bien que les sachant pertinemment irréelles
  • le besoin de s’identifier à des modèles autres que ceux du cercle familial, et surtout à des héros est fort et se manifeste à travers  les déguisements (vêtements et accessoires des héros).  les enfants de 7/10 ans savent qu’ils ne sont pas des super-héros mais se croient puissants et se voudraient même dominants.
  •  le désir de s’engager dans le monde des grands, d’être pris pour un grand avec parallèlement, la peur de ne pas savoir faire et de décevoir les parents.

Max est un concentré de toutes ces caractéristiques.
Maurice Sendak, tout comme Spike Jonze s’en sont servi pour attirer l’attention du public sur cette période de l’enfance.
Petit rappel : Le livre de Maurice Sendak a choqué lors de sa première parution; il présentait une image de l’enfance toute différente de celle que l’époque valorisait et Spike Jonze tient à souligner qu’il n’ a pas conçu le film comme un film pour les enfants mais un comme un film sur l’enfance.

Avec les élèves :

  • Présenter des oeuvres de la littérature, du cinéma dans lesquelles les enfants sont considérés comme « terribles »
    Pour la littérature : Un bon petit diable, 1865,  la comtesse de Ségur  / Max et Moritz, 1865, Wilhelm Busch / Pinocchio, 1881, Carlo Collodi / Struwwelpeter, 1858, Heinrich Hoffmann
    Au cinéma : pour accéder à des références, le site Enfance et cinéma 
    Des séries télévisées : Fifibrindacier, 1969, série télévisée réalisée par Olle Hellbom (voir des films sur youtube)
  • Repérer  des similitudes ou des différences entre ces « héros » et Max
  • A l’aide d’un document (doc_caractere_Max) de propositions à soumettre aux  élèves, essayer de caractériser  Max.
    Le document peut être utilisé de différentes manières selon les intentions et les objectifs de l’enseignant :

    • Lecture des propositions par l’enseignant et recueillement des avis des élèves dans un moment d’oral collectif.
    • Distribution de la fiche, 1 fiche par élève.  Chaque élève coche les propositions qui lui semblent les plus pertinentes (l’enseignant peut imposer une quantité limitée). La mise en commun permet d’établir les propositions les plus choisies et de recueillir les justifications  des élèves.
    • Les propositions sont distribuées sous forme d’étiquettes (découpées) aux élèves répartis en petit groupe (4, 5 élèves). 1 jeu d’étiquettes par groupe. Les élèves discutent entre eux pour  retenir 5 propositions parmi toutes les propositions disponibles. La mise en commun permet de recueillir les avis,  les justifications et les arguments des élèves.
  • Les propositions retenues unanimement par la classe peuvent faire l’objet d’une argumentation objective, par une recherche de séquences, scènes, images vues dans le film.
 ___  Des points d’appui pour une analyse filmique ___

Les élèves seront sensibles à certaines caractéristiques visuelles et sonores du film.


Les enseignants les rendront attentifs aux effets choisis suivants, au regard de l’histoire et de son déroulement. L’objectif est de faire comprendre aux élèves combien la composition des images, le choix des musiques soutiennent le déroulé de la narration, contribuent à l’ambiance dégagée et  influent sur nos émotions.

  • Des scènes au cours desquelles  les humeurs des personnages présents changent systématiquement, rendant l’ambiance rendue pesante pour le spectateur. Le spectateur est déstabilisé par ces variations brutales qu’il subit et qui sont crées pour témoigner et correspondre aux variations d’affects de Max (et de l’enfance en général)
  • La présence très forte de Max sur les images due à la fois à sa présence physique, à sa présence sonore mais aussi à la façon dont les séquences ont été filmées
  • La notion de point de vue :  gros plans  / plongées et contre-plongées  servent à mettre en valeur Max mais aussi à positionner le spectateur dans la  position de Max
  • Le procédé de filmage et la place de la caméra lors du tournage: caméra à l’épaule / travelling   permettent de suivre Max et de positionner le spectateur au plus près de l’action de Max (on suit pratiquement Max dans ses déplacements). Ces techniques et procédés filmiques facilitent l’identification  à Max et contribuent à l’empathie
  • Le jeu des couleurs et le travail sur la lumière
  • Les contrastes forts entre jour et nuit, marqués par le jeu de la lumière.
    Les contrastes, parfois un peu rapide entre des scènes très éclairées (par le soleil) et des scènes nocturnes renvoient aux sautes d’humeur liées aux émotions contraires de Max.
    La nuit a une place non négligeable; c’est la nuit que se passent les moments clés de la fuite de Max, de l’arrivée au pays des Maximonstres et du retour à la maison.
  • La bande son; des bruits, des chansons desquels se dégage une énergie similaire à celle de Max
  • La récurrence de lieux protecteurs (igloo / cabane / grotte / le fort suprême (voir ci-dessous))
 ___  D’autres pistes ou activités à explorer ___
  • Trouver une devise pour les Maximonstres
  • Trouver une devise pour le roi Max
  • Repérer la manière dont Max se console lorsqu’il est contrarié. Ce repérage ouvre vers deux pistes de travail :
    – l’importance  des cabanes / igloo / grotte et du lit  et leur rôle sécurisant pour Max et pour les enfants en général.
    – une possibilité pour les élèves d’évoquer leur(s) propre(s) « procédé(s) de consolation » et, par les échanges de s’ouvrir à d’autres solutions.
  • Mettre en forme le jeu inversé entre les situations familiales qui dénoncent et punissent ses excès et ses sautes d’humeur et les situations chez les Maximonstres qui exaltent et encouragent cette attitude
  • Exploiter, expliquer  la phrase dite par Max « Je ne suis pas un bon garçon »
  • Être roi : comment se faire entendre, comment obtenir un consensus, peut-on rendre tout le monde heureux, est-on plus heureux quand on est roi,  (problématique présente dans le film L’histoire du petit chapeau à plume de geai  – parcours Chut! 2017/2018), etc.
  • Faire la guerre pour rigoler…
  • Le pays de Maximonstres est une île. La symbolique de l’île comme lieu de rêve, comme paradis de liberté où tout est possible et rien interdit fonctionne dans l’imaginaire des adultes et dans celui des enfants. Des clins d’oeil possibles vers la littérature (L’Ile au trésor de Stevenson / L’Ile mystérieuse de Jules Verne et de Hergé / Robinson Crusoé de Daniel Defoe / Vendredi ou les limbes du pacifique de Michel Tournier /etc.)
 ___  Une mise en réseau ___

_____   Dans le domaine du cinéma  _____

  • Mon voisin Totoro, Hayao Miyazaki, 1988

_____   Dans le domaine de la littérature  enfantine ____

  •  Philippe Corentin, Papa !, Ecole des Loisirs
  • Claude Ponti, Le Doudou méchant, Ecole des Loisirs
  • Magali Bonniol et Pierre Bertrand, Cornebidouille, Ecole des Loisirs
  • Dorothée de Monfreid, Nuit noire, Ecole des Loisirs
  • Chris Van Allsburg, Jumanji et Zathura, Ecole des Loisirs
  • et les oeuvres citées ci-dessus (§ le Malaise de Max)

_____   Dans le domaine des arts plastiques  ____

Le Bestiaire médiéval

  • Musée de l’Oeuvre Notre-Dame Strasbourg
  •  Statuaires de l’art roman
  • Gargouilles de l’art gothique
  • Dossier pédagogique de la Bibliothèque Nationale de France (BNF)
  • Le Retable d’Issenheim – Musée des Unterlinden – Colmar – Accéder au dossier
  • Jérome Bosch, Le Jardin des Délices, 1503–1515, Musée du Prado – Madrid – Accéder à un documentaire

Les oeuvres  de Robert COMBAS, (1957-)
Robert Combas appartient au mouvement de la Figuration Libre. il est aujourd’hui considéré comme l’un des artistes français vivants les plus importants.
Ses oeuvres graphiques et colorées font  référence  à la bande dessinées, à la science fiction, aux dessins d’enfants et à la culture des banlieues. Il y règne une impression de bataille; monstres, chevaliers, chimères y foisonnent.
Voir une oeuvre en exemple
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_____   Dans le domaine de la musique  ____

  • Maurice Ravel, L’enfant et les Sortilèges, fantaisie lyrique sur un livret de Colette, 1919-1925
    Dossier pédagogique réalisé par l’Opéra de Lille 
 ___  Des ressources utiles ___

Max et les Maximonstres sur le site Benshi, un site de cinéma destiné aux enfants. On peut y lire une critique qui peut servir d’exemples pour les classes participant au concours de critique de films 2017/2018



« Il y a vraiment quelque chose de différent avec le livre.
C’est quand Max part vers le pays des Maximonstres.
Dans le livre, sa chambre se transforme en forêt
et ça fait pas vraiment vrai.
Dans le film, il part de la maison en courant. On a vraiment l’impression que le pays des Maximonstres existe.
Je n’arrive plus à savoir si c’est  un rêve ou la réalité.

Commentaire d’élève (CM1) à propos du film

logo-bas-rhin___   Fabienne Py, conseillère pédagogique arts plastiques et visuels, DSDEN 67  ____